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Le ski alpin et la piste Slalom de Joe Morin.

Du ski de fond au ski alpin et à notre première piste de descente, voici l’histoire de la piste Slalom de Joe Morin.

Nous nous excusons du saut dans le temps car nous aurions dû écrire cet article décrivant le premier remonte pente des années 40 bien avant.

Les premiers temps du Camp Fortune ont une histoire qui est partagé avec le Club de ski d’Ottawa fondé en 1910. Au tout début, les activités du club étaient basées au parc Rockcliffe. Le ski de fond et le saut à ski étaient très populaires. Le style de ski de l’époque était surtout pour fin de parcourir de longues distances sur les sentiers. Il y avait d’ailleurs un réseau important de sentiers qui furent complétés vers 1930. En 1920, le Club de ski d’Ottawa fait l’acquisition du camp de M. Fortune et c’est ainsi que skier au Camp Fortune est né. Les skieurs de la région d’Ottawa ont trouvé un paradis dans les montagnes devenues une partie du parc de la Gatineau!

Voici une citation d’Herbert Marshall, ancien vice-président et président du ski club d’Ottawa: «Le ski de fond permettait de se libérer des tensions et du confinement du milieu urbain. La beauté du paysage hivernal toujours changeant à travers lequel les sentiers serpentaient faisait s’envoler l’ennui, revigorait l’esprit et le corps tout en préparant l’individu aux pressions quotidiennes de la semaine à venir». Cette décennie constitue une partie fascinante de notre histoire, mais nous supposons que nos lecteurs sont plus intéressés par nos débuts en ski alpin.

Dans les années trente, le type de ski commence à changer et la descente ainsi que le slalom gagnent en popularité. Il est intéressant de noter que le passage du ski de fond au ski alpin coïncide avec les changements et l’évolution des modes de transport. Les automobiles et les autocars gagnent en popularité et les routes commencent à atteindre Chelsea et Camp Fortune l’hiver.

Les courses de slalom ne pouvant se faire sur un sentier de ski, la piste Slalom de Joe Morin voit le jour en 1932. Le ski dans la région vient complètement de changer d’allure.

Les adeptes du ski alpin d’aujourd’hui ont une sérieuse dette de gratitude à l’égard du Capitaine Joe Morin, amicalement appelé «Old Man Joe», un membre important de la direction du Club de ski d’Ottawa jusqu’en 1932. La piste Slalom de Joe Morin, connue aujourd’hui sous le simple nom de «Slalom» a toujours été une des pistes les plus prisées du Camp Fortune.

Pendant les huit années qui vont suivre, les skieurs vont grimper la pente de Joe Morin pour le pur plaisir de la dévaler en skiant. La première course de slalom se tient en février 1933!

Publiés le 26 janvier 1933 dans le bulletin du Club de ski d’Ottawa, voici quelques commentaires concernants la piste Slalom de Joe Morin. (Traduits de l’anglais):

La piste Slalom: À propos du cadeau d’adieu de Joe Morin, la grande coupe (Big Cup) de la piste Slalom, quelques questions sont demandées discrètement à ceux qui connaissent les pistes ou du moins ce qu’elles devraient être. Les opinions suivantes ont été émises: Comme vous le verrez, certaines sont encourageantes, d’autres le sont moins.

Mlle Diana Kingsmill (aujourd’hui Mme Gordon Lennox; qui a descendu la pente la veille de son mariage):

«Trop abrupte? Pas du tout, et elle est bien large. En fait, un peu trop large, selon moi. Elle devrait former beaucoup de bons skieurs. Félicitez Joe pour moi!»

Louis Grimes: Vous appelez ça une piste de slalom? C’est plutôt un gratte-ciel!

Élargissez la descente seize fois et coupez l’angle de moitié et peut-être qu’alors vous aurez quelque chose de possible. Dans l’état actuel, peu importe le cuir que vous avez au pantalon, vous n’aurez même pas la chance de glisser. C’est à pic!» (En perte de vitalité, Lou?).

Hike Lambart: «Le paysage est fantastique. La pente ? Je n’y ai pas vraiment prêté attention pendant la descente. Juste le paysage!»

Sigurd Lockeberg: «Pourrait convenir au saut à ski si elle n’était pas si tordue, mais une piste de slalom? Pas du tout!» Hubert Douglas: « Mieux vaut qu’ils s’y habituent ».

« Bonne ou mauvaise, cette piste fera partie de la compétition du Dominion. Bien sûr, je ne fais pas de compétition cette année.»

Bryce Grayson Bell: «Bien trop escarpée et bien trop étroite. Les portes vont devoir être si proches les unes des autres qu’il n’y aura aucune possibilité de pivoter.» Dr. Wilkes: «Je suis descendu en virant et en sautant, et j’ai compté mes sauts à mesure que je descendais. J’ai arrêté de compter à 250 parce que j’étais étourdi. Le reste de mon groupe est descendu à plat vente pour profiter du paysage. On me dit que c’est splendide.»

Voici un poème d’Arthur S. Bourinot sur la piste Slalom.

Passons rapidement à mars 1940 et à l’installation sur la piste Slalom de Joe Morin d’un remonte-pente à cordage fonctionnant avec un moteur Cadillac. Slalom est devenue tellement populaire que les Night Riders l’ont élargie en 1945. On reparlera plus tard des Night Riders. L’engouement pour le ski alpin est toutefois tellement grand que deux nouvelles pistes sont créées cette année-là. La piste Morning After et la Malcolm MacDonald (aujourd’hui MacDonald). On essaie encore de localiser la piste Morning After sur une carte, mais on pense qu’elle portait un autre nom.

Tout le monde ne partage pas cet enthousiasme pour ces développements, les changements de styles de ski, l’installation de remonte-pentes, leur popularité et la demande pour ces équipements.

Président du Club de ski d’Ottawa pendant 27 ans, M. C.E. Mortureux, publie cette critique bien sentie des remonte-pentes dans l’annuaire du club de l’année 1945-1946.

Le rédacteur en chef de cet annuaire avait bien prédit dans un article qu’une véritable épidémie de remonte-pentes allait se propager à partir de la région déjà très contaminée au nord de Montréal. L’épidémie nous a maintenant atteints. Elle s’est manifestée sous une forme des plus virulentes depuis que l’article a été écrit et comme il n’existe pas de remède connu, il ne nous reste qu’à espérer que nos membres éviteront la contagion. Alors que j’écris ces lignes, John Clifford s’efforce d’installer un remonte-pente près de la colline de Mort, de l’autre côté du ruisseau qui fait face au chalet de Camp Fortune; John Pringle Taylor en construit un sur la colline du Dôme dans Ironside, et les deux appareils devraient sous peu fonctionner à plein régime, peut-être même avant que vous ne receviez cette publication. On parle sérieusement d’en construire un autre sur la colline Traveler, et Elmer Cassel, le régisseur du chalet du Lac Pink, fait des pieds et des mains pour en avoir un sur les terres du lac. Nous entrons donc dans l’âge des remonte-pentes, un signe certain de la décadence de l’époque. Si ces machines ne réussissent pas à attirer de la clientèle, les opérateurs auront toutefois toute la corde nécessaire pour se pendre.

On peut lire l’annuaire au complet ici:

 

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Motivation en équipe: Mettez votre équipe au défi de partager une journée mémorable ensemble!

Merci à Liam et Chad qui déplacent des  »montagnes » pour que la saison perdure!